Vendredi matin, 6h15 heure locale. Je n'ai pas dormi de la nuit, partagé entre la joie d'être entouré de tous ces gens avec qui j'ai partagé ces deux derniers mois pour faire la fête et la tristesse à l'idée de partir d'un endroit où j'ai passé tant de bon moments et de quitter des personnes que j'ai à peine rencontré et avec qui j'ai le sentiment qu'il me reste beaucoup de choses à vivre. Je suis un peu fatigué, un peu excité à l'idée du voyage, j'ai faim mais je ne peux rien avaler. Quelle expérience bien difficile que de vivre si loin, si vite, avec autant de monde et de partir tôt.

Mais déjà les phares de mon autre vie me font signe et je reçois de-ci de-là, des nouvelles de ces personnes impatientes de me revoir, de m'entendre raconter mon voyage, ces rencontres inachevées et ces expériences inoubliables. Le bilan ne doit être que positif, j'ai trouvé un jour cette citation "Don't cry because it's over, smile because it happenned" ("Ne pleure pas parce que c'est terminé, sourit parce que c'est arrivé"). Je ne pourrais mieux la comprendre qu'en remerciant toutes les personnes formidables que j'ai rencontrées ici mais aussi celles et ceux qui m'ont aidé à partir, celles et ceux qui m'ont accompagné à distance. Le retour est annoncé pour 7h25, dans l'attente, bien sur, de prochaines aventures.

Tandis que les journées qui me rapproche du vol de retour passent à une vitesse insensée, je tente de les remplir le plus possible, pour profiter jusqu'au bout de ce voyage ! Voilà que depuis une semaine je n'ai pas laissé de message car j'ai passé chaque minute de mes soirées et journées hors de chez moi !

Parmi mes incroyables expéditions, des aventures culinaires. La première, lundi dernier, lors d'une visite avec des amis au Animal Kingdom Lodge, l'un des resorts de Walt Disney World, proche du parc Animal Kingdom, le royaume des animaux qui s'étend de l'Asie à l'Afrique en passant par le monde des dinosaures. L'hôtel Animal Kingdom Lodge a lui pour spécificité une identité africaine bien prononcée, son mobilier en bois brut et foncé, ses immenses baies vitrées laissant entrer énormément de lumière et surtout la vue sur les animaux sauvages qui se promènent à l'extérieur. En arrivant, nous sommes accueillis par un conteur africain qui nous raconte une histoire ponctuée à la musique des tamtams avant d'aller manger au Boma, buffet à volonté de nourriture africaine : Boboti, Fufu, viandes accompagnées de sauces typiques et grand choix de soupes aux légumes ou au poisson.

La seconde aventure aura été moins exotique mais pas moins succulente : une chaîne de vrai Steakhouse authentique, le steak comme on ne le mange qu'aux Etats-Unis. Je m'entends donc commander un morceau de viande du chef de 12 oz. sans presque aucune indication, m'en remettant aveuglément à eux. Le résultat fut le meilleur morceau de viande que j'ai jamais mangé, un plaisir extra à chaque bouchée, tendre et savoureuse, tendrement assaisonnée et délicieusement juteuse. Cette merveille partageait mon assiette avec des légumes (assez peu inhabituel ces temps ci) et une large cuillère de mashed potatoes (sorte de purée de pomme de terre avec de gros morceaux) à l'ail. J'en rêve encore.

Mais comme manger ne suffit pas, on s'en va aussi à l'aventure ! A Disney tout d'abord, en visitant le parc aquatique Blizzard Beach, une plage habitée par des crocodiles qui a la particularité d'être en fait une série de pistes de skis que l'on peut dévaler à la vitesse des avalanches et des fontes de glace, muni de son maillot de bain. Au programme, beaucoup de fous rires, de vitesse (surtout pour cette immense chute à près de 90°), des virages en toboggans, en bouée, des courses et des super moments de détente dans les rivières à courant !

Et enfin, cerise sur le gâteau des voyages, une journée à Busch Gardens, l'un des plus anciens parcs animaliers de la région, qui propose, en plus d'un zoo habituel, de toucher et voir les animaux de près, une grande variété de spectacles et quatre montagnes russes sensationnelles ! Le Kumba, train très rapide qui multiplie les inversions entre loopings et vrilles, le Gwazi, montagnes russes en bois qui secouent en vitesse et en virages, le Montu, dans lequel on a les pieds dans le vide, le train étant suspendu au rail ce qui permet encore plus d'inversions et de virages rapides et enfin, le Sheikra, énorme roller coaster dont les trains sont de trois rangées de huit personnes pour permettre à chacun, une fois arrivé au bout de la montée, d'apprécier la vue dans le vide qui précède sa descente en chute libre à 90°.
Mais ma plus grande surprise à Busch Gardens aura été le spectacle KaTonga, spectacle musical aux artistes ultra polyvalents et à la mise en scène vraiment inventive...

Alors que pour moi la fin du programme se rapproche petit à petit, elle est brutalement arrivée pour quelques personnes de mon entourage : mes colocataires. Mauricio est reparti pour la Colombie le 7 août et, le 14 août, pour mon anniversaire, Hee a volé pour Huston, Rilind vers Chicago, Forbes et Nick sont retournés chez eux, me laissant seul et malheureux comme une pierre dans mon appartement pour six. Je vous assure, se retrouvé seul dans un appartement froid dont on a l'habitude qu'il soit animé par cinq autres garçons, c'est pas tip top...

... Mais ce qui est encore moins tip top, c'est de devoir déménager d'un appartement à l'autre deux semaines avant de rentrer. Bien entendu, je ne pouvais pas rester seul dans un appartement de six donc les gens du logement de Disney m'ont déménagé vers un nouvel appartement de huit personnes. Me voilà donc à tout empaqueter prématurément pour aller d'un appartement à l'autre. Bonne surprise : à mon arrivée, les autres colocataires sont tous dans la même situation donc l'appartement est vide et... propre ! Autre bonne surprise, la plupart d'entre eux sont des amis à moi !

Vaguement moins international, mes nouveaux colocataires sont français (Guillaume, les deux Antoine, Elie et Pierre) et turcs (Burak et Barish). Et nous voilà partis pour deux semaines de fête avant le départ !

Le saviez-vous ? Dans les couloirs de la file d'attente pour les princesses au Magic Kingdom, on jouait les musiques du film Peter Pan (le thème musical du quinzième anniversaire de Disneyland Paris) et celles de la Fantillusion.

Homesick : contraction des mots "home" (maison) et "sick" (malade) qui ne veut pas dire qu'on est cloué au lit ou qu'on en a marre de sa déco mais que son petit chez soi nous manque. En l'occurrence, c'est mon cas ces jours-ci, la France, les français, mes amis, ma famille, la nourriture, mon lit, Paris me manquent. Encore plus depuis que je sais que j'ai vu les photos de Joséphine et depuis que j'ai reçu une vidéo de Linette...

Aux Etats-Unis, rien n'est fait pour les piétons, il m'es déjà arrivé de marcher longtemps le long de routes qui n'ont pas de trottoirs sans pour autant être des routes de campagne ou des autoroutes. Ce qui n'aide pas non plus, c'est cette fichu autorisation constante de tourner à droite : quelque soit la couleur du feu, une voiture peut toujours tourner à droite (et peu importe qu'un piéton traverse).

Smores : spécialité culinaire habituellement préparée au feu de bois composée d'un sandwich de cracker remplis d'un chamallow grillé et d'un carré de chocolat fondu... Se prépare très bien au micro-ondes aussi !

Walt Disney World distribue aux guests des poignées de badges gratuits qui aident les cast members à savoir ce qu'ils sont venus fêter ici : un anniversaire, un diplôme, une lune de miel, un anniversaire de mariage, une réunion de famille,...

Le saviez-vous ? Beaucoup d'américains prennent des cours de français au lycée ou à l'université, parfois jusqu'à quatre ou cinq années, certains vont même jusqu'à voyager en France et peuvent longuement décrire Paris. Mais aucun ne sait dire beaucoup plus que "Palé vou freussai ?" ou "Bonnejouw !"...

Tous les mercredis et samedis soirs, dans les backstages du parc EPCOT se tient un cours de danse par les cast members et pour les cast members. Le niveau est haut, c'est épuisant, on travaille beaucoup mais qu'est-ce qu'on s'amuse. Et surtout, ça fait du bien !

Vendredi dernier, alors que beaucoup de français du programme étaient de repos, nous avons décidé de partir en excursion. Au programme de la journée, un repas gargantuesque, de la navigation en terre sauvage et de la relaxation dans les îles. Première étape : tout le monde se réunit pour un petit déjeuner à volonté au restaurant Golden Corral. Au menu : pancakes, saucisses, oeufs brouillés, fraises, sandwichs au cheddar fondu, omelettes, bacon, jus de fruits, gaufres... De quoi nourrir une famille pendant six mois !

L'après-midi, nous avions rendez-vous à la piscine de Disney's Wilderness Lodge, un magnifique hôtel caché entre les sapins, thématisé autour des grands espaces sauvage. La piscine se trouve à la fin d'une immense cascade et comprend toboggans et jacuzzis. Non satisfaits, nous décidons d'aller louer des bateaux pour se promener sur les lacs du Magic Kingdom. Moi qui n'était pas rassuré du tout au début, j'ai fini par conduire le bateau alors que les autres se faisaient bronzer devant !

Pour la suite du programme, le monorail nous a emmené au Disney's Polynesian Resort, où nous avons été accueilli par un artiste traditionnel qui jonglait avec un baton enflammé. Nous sommes ensuite allés profiter du toboggan et de la piscine, prendre des photos sur la jetée avant de nous détendre sur la plage, dans les hamacs. Après un diner rapide au Captain Cook's, nous avons de nouveau fini la soirée sur la plage, depuis laquelle on pouvait voir le feu d'artifice Wishes du Magic Kingdom...

Jeudi dernier, pour la soirée, les cast members du programme avait préparé pour tous les participants  comme moi une soirée de completion, la completion night, pour nous remettre de façon festive notre diplôme et nos oreilles de Mickey de diplômé. A cette occasion, nous étions tous réunis à Mickey's Retreat, un immense parc près de ma résidence avec plage, piscine, terrains de sports, pour une DJ party à l'extérieur, quelques snacks et l'occasion de prendre une photo avec Mickey ou Minnie.

Le résultat de ce programme alléchant fut quelque peu décevant puisque la soirée était pluvieuse et que tout devait avoir lieu à l'extérieur. L'ensemble ressemblait plus à une distribution de papiers pour laquelle chacun faisait la queue sous la pluie et nos mines sur les photos avec Mickey et Minnie n'avaient rien de glorieuses ! Mais il en faut plus pour nous décourager et bien déterminés, on a quand même rejoint la DJ party, dansé sous la pluie et pris des dizaines de photos pour bien profiter de nos oreilles !

Le lendemain, réveil à l'aurore pour une occasion particulière : départ à six pour une expédition aux parcs Universal ! La Floride, état au climat (la plupart du temps) favorable, accueille plusieurs sortes de parcs de loisirs dont des parcs animaliers, des parcs aquatiques et des parcs à thèmes. Disney n'est pas le seul à s'y être implanté et on a pu profiter vendredi dernier des parcs Universal : les Universals Studios et Island of Adventure.

Premier au programme, Island of Adventure propose une poignée de lands différents. The lost continent nous emmène sur un territoire de mythes et légendes où il est possible (entre autres) de participer à un combat de dragons sur leurs dos (Duelling Dragons est un des meilleurs roller coaster que j'ai jamais fait, pendant lequel on a les pieds dans le vide). A quelques pas, on entre dans le mythque Jurassic Park qui n'a toujours pas été fermé ici ! Les dinosaures se succèdent autour de nous et une promenade en bateau nous rappelle qu'il vaut mieux être prudent lors de la visite de ce parc ! La derniière partie marquante sera celle des Marvels Comics avec un roller coaster géant sur le thème de l'incroyable Hulk, des rues exactement comme dans les bandes dessinées et l'attraction Spiderman pendant laquelle l'homme araignée nous emmène dans une mission combattre avec lui les méchants ! Tout chanceux, on aura même pu prendre une photo avec lui à notre sortie...

Suite de la journée, en route vers les Universal Studios, où l'on est ammené à s'immerger dans les scènes de films comme Twister, E.T. ou Les dents de la mer. Première étape : Shrek que l'on suit dans une folle poursuite remuante. Ensuite, La momie décide de jeter sur nous une malédiction dans un ride magnifique et surprenant, tout en feu et en magie. L'étape suivant fut notre entrée dans le bâtiment ultra secret du MIB dans lequel on prend part à un entraînement de chasse aux extra-terrestres. Et enfin, cerise sur le gâteau de la journée, grandiose du grandiose, un voyage à Springfield, grâce aux techniques de l'attraction de Krustyland qui nous emmène dans une expédition secouée au pays des Simpsons !

Ces parcs sont complètement différents des parcs Disney, je pense qu'ils sont à Walt Disney World ce qu'Astérix est à Disneyland Paris en France. Il y a moins de magie mais tellement plus de fun et surtout, leurs attractions sont vraiment soignées, énorme coup de coeur pour Spiderman et La momie !

Tandis que le monde continue de changer, le petit monde de Walt Disney World va lui aussi accueillir un grand changement au début du mois d'août prochain : l'ouverture d'un nouvel hôtel, le Bay Lake Tower Hotel qui appartient au Disney's Contemporary Resort. Le Contemporary est l'un des quatres resorts d'hôtels appartant au Magic Kingdom Resort (avec le Grand Floridien, le Wilderness Lodge et le Polynesian Resort). Son nouvel hôtel, le Bay Lake Tower est la nouvelle destination du Disney Vacation Club, "The best kept Disney secret ever" (le secret Disney le mieux gardé de tous les temps), qui est en fait un club de vacances luxueux qui permet aux membres de s'acheter d'un seul coup cinquante ans de vacances dans les hôtels Disney et hôtels partenaires tout en bénéficiant d'un accueil particulier.

Ce mardi 28 juillet, le Bay Lake Tower Hotel accueillait une "Open Mouse" (portes ouvertes) en avant-première pour les cast members. Au fil des couloirs modernes, des baies vitrées lumineuses et des suites à trois chambres et cinq double lits, je me prennais à rêver d'être un jour membre du club. Au dernier étage, une terrasse et un bar lounge reservé aux membres offrent une vue magnifique sur le Magic Kingdom, promettant une magnifique opportunité de regarder le feu d'artifice Wishes assis confortablement, en sirotant... Mais que boirait ces gens, une coupe de champagne ?

De retour sur le sol, les réalités reviennent : la piscine qui se confond avec le lac qui donne son nom à l'hôtel, équipée de toboggans et jacuzzis, est réservée aux résidents de l'hôtel et requiert l'usage de la clé de la chambre pour l'accès. Au milieu d'une forêt de bambous, une fontaine réunit les noms des premières personnes à avoir adhéré au Disney Vacation Club en achetant une chambre de l'hôtel, un cercle bien entendu très reservé...
De retour dans le hall principal, je pars à la recherche du cadeau unique que reçoit chaque cast member qui a assité aux portes ouvertes, un badge, quand je rencontre par hasard Vanessa, l'une des deux ambassadeurs de Walt Disney World. Je m'empresse de me présenter comme un cast member de Disneyland Resort Paris en échange et commence à discuter, tout en mondanités, de ma vie de cast member dans les deux différents parcs.

Bien réjouis de mes rencontres tout en sophistication, je m'engage vers le Magic Kingdom pour travailler, un peu en avance. En arrivant dans le parc, je m'aperçois qu'une cérémonie est sur le point de commencer : le Flag Retreat. Tous les jours, à 17h, plusieurs cast members des opérations invitent les guests à les rejoindre à Town Square (la place à l'entrée du parc) pour assister à la descente quotidienne du drapeau américain qui décore - ou plutôt devrais-je dire orne - l'entrée du parc. Pour cette cérémonie, une fanfare complète entonne les chants amércains tandis que tous les cast members présents, les managers et les quests américains, se tiennent droit, face au drapeau, la main sur le coeur et la larme à l'oeil pour fredonner les paroles de ces hymnes. Une fois le drapeau descendu et plié, le père d'une famille sélectionnée à la chance de le porter tout le long de Main Street et de rentrer chez lui avec une photo de lui les bras chargés de ce drapeau (ce qui, croyez-moi, avait l'air d'être un honneur sans pareil pour cet homme).

Ah ! Après vous avoir raconté mes journées de travail chargées, voici que vient le temps de parler de mes journées de congés chargées ! Ces derniers jours off ont été formidables ! Vendredi, Amélie, Florent, Amandine et moi, on a décidé de partir pour un mall à l'américaine, genre Val-d'Europe mais multiplié par 10, j'ai nommé le Florida Mall.

Après une petite heure de bus, nous voilà dans ce centre commercial, l'entrée des bus étant une porte cachée, on se retrouve un peu perdu on ne sait où. Assez vite, on passe de magasin en magasin, de stand en stand, on s'offre une pause au Starbucks, les odeurs du magasin de savons artisanaux Lush nous montent à la tête, on est tous choqués par la machine à fourrer les nounours et on joue à déterminer la couleur de notre humeur dans l'immense magasin M&M's world multicolore. Bref, un centre commercial, c'est presque un parc d'attraction ! Sur la route du retour, les bouchons sur les routes rapides à quatre voies nous font perdre une demi heure...

Le lendemain, petite journée au Disney's Hollywood Studios avec Florent en l'honneur des anniversaires de deux attractions du parc : Twilight Zone - Tower of Terror et Rock'n'Roller Coaster with Aerosmith. Pendant la journée, on voit un maximum de spectacles et parades : La Belle et la Bête, High School Musical 3, Block Party Bash, Jedi Training Academy (dans lequel des enfants utilisent la force pour combattre Dark Vador) et Indiana Jones (où Florent devient figurant) ! Le soir, après la fermeture, les deux attractions restent ouvertes pendant trois heures supplémentaires uniquement pour les cast members avec pour particularité d'avoir les lumières de services allumées : Rock et la Tour en pleine lumière !
Ca nous aura laissé le temps de faire Rock trois fois et le Tour cinq fois, dans une ambiance complètement folle de cast members qui s'amusent entre eux, ceux qui visitent et ceux qui travaillent riant ensemble... Dément !

Vendredi dernier, comme ça, sans prévenir, Guillaume, Amélie, Amandine, Florent et moi, on a décidé que samedi, on irait à la plage ! Destination : Clearwater Beach, une des plus belles plages du golfe du Mexique. Pour cela, rendez-vous le matin à 10h où une voiture viendrait nous chercher pour nous emmener vers le loueur. Là, on loue une voiture et un GPS (le détail ESSENTIEL) et nous voilà partis pour une heure et quart de route à travers la Floride, en destination de Tampa.

Le soleil brille, tout est parfait, sous nos yeux de petits français défilent les palmiers et les drapeaux américains... Arrivés à destination, escale McDonald's puis destination la plage ! Une fois la voiture garée, tout le monde se tartine de crème solaire (même si, apparemment, certains auraient pu y aller plus fort) et on part vers la mer. Le soleil du début d'après-midi se réfléchi dans le sable blanc et donne à la plage un côté éblouissant. La mer est claire, teinté de vert émeraude. Passage en maillot de bain et course jusqu'à l'eau : vue de près, elle est transparente, d'où le nom de Clearwater. Mais ce n'est pas le mieux en ce qui concerne l'eau : elle est chaude et pleine de vagues !

L'après-midi continuera au fil de séances de natations, lezardage au soleil, promenade sur la jetée, retour au McDonald pour une glace juste quand la pluie-tempête arrive (timing impeccable) pour finalement s'achever par un magnifique couché de soleil, même si légèrement trop nuageux, mais qui oserait se plaindre dans une telle situation ? A la tombée de la nuit, on joue de la musique partout sur la plage et nous décidons d'aller manger au Palm Pavilion. On demande la terrasse et la table qu'on obtient tout contre la barrière, tout comme si on mangeait sur la plage. Le vent souffle, la chaleur de la journée retombe, la musique est sympathique... Vive les jours de repos !

Au quotidien, je sais que je ne suis pas en France. Partout, ces petits détails font la différence entre la maison et les Etats-Unis. Par exemple, ici, les douches n'ont jamais de flexible. Vous remarquerez que c'est particulièrement compliqué de se rincer entre les orteils quand le pommeau de douche est à deux mètres de hauteur. En parlant de hauteur, les américains ont oublié d'importer le système métrique et ici, il n'est question de que "feet" et d' "inches" ce qui n'est vraiment pas pratique vu que ce système n'est pas décimal... Dans le même genre, personne ne comprend rien à la météo vu qu'ils s'obstinent à donner la pluie en pourcentage et la température en degré farhenheit. Du coup, personne ne me croit quand je dis qu'il fait 90° dehors...

Quant à l'intérieur, il y a de l'air conditionning partout, c'est-à-dire la climatisation. Dans l'appartement, c'est un boitier blanc qui la gère et bien entendu, tout est en farhenheit dessus donc même si on gèle à l'intérieur, je n'ai pas la moindre idée de comment changer quoi que ce soit (surtout que les colocataires d'autres français se sont sauvagement énervés lorsqu'ils se sont aperçus que la clim était coupée). En même temps, ça doit être le seul endroit où on va dehors pour se réchauffer ! Et je dois dire que je suis le seul de tous mes collègues qui prend ses pauses dehors (mais je n'y peux rien, mes doigts s'engourdissent après trois heures dans un couloir à 60° - environ 15 degrés celsius).

Revenons à la maison. Mes collocs adorent regarder la télé, moi je ne la regarde jamais en France donc je ne l'allume pas ici non plus mais ils le font pour moi. Et neuf fois sur dix, ce qu'on y voit, c'est de la pub (majoritairement pour de la nourriture, des assurances santés ou du viagra). Sur les chaînes musicales, une série de pubs tous les deux clips. Une série toutes les dix minutes pendant un épisode de série télé. Et ainsi de suite. La télé est branchée sur une prise aux bâtonnets plats, ce qui signifie qu'il faut un adaptateur pour tout appareil éléctrique européen.
Dans la cuisine, tout est plus ou moins identique, la notre est assez bien équipée par un frigo, plein de casseroles (mais pas de poèle), des assiettes et couverts, un four et des plaques (aux resistances apparents et non protégées) sur lesquelles ont fait bouillir notre eau à l'ancienne (avec une vraie bouilloire qui siffle !), un lave vaisselle et malgrè tout un évier équipé d'un broyeur. Oui, ce truc qu'on voit dans les films d'horreur et qui détruit les mains des gens en un rien de temps, il y en a un dans chaque appartement juste parce qu'on a la flemme de sortir les poubelles donc les choses qui sentent ou qui moisissent, on les met dans le broyeur... Pourquoi pas.

Qu'est-ce qui me rapelle encore que je suis aux Etats-Unis ? Je suppose la circulation des énormes voitures, les routes intraversables, les croisements où on peut toujours tourner à droite même si le feu est rouge. Tous ces gens qui parlent anglais avec des accents exagérés et souvent difficilement compréhensibles. Et puis votre absence, tous les personnes qui sont en France et qui me manquent et dont je me rappele constamment que je ne peux pas les voir parce que je suis aux Etats-Unis...

Dernier détail, last but not least, comme la plupart des prénoms français, les américains ne peuvent pas prononcer "Stéphane". Le comble, c'est qu'ils n'ont pas de Stéphane mais ils ont beaucoup de Stéphanie et que tout le monde vient me voir en me disant "You're name is not really Stéphanie ?!" Au final, certains optent pour Steph ou Stephen mais la plupart s'efforce à essayer de répéter la façon dont moi je prononce mon prénom dand d'improbables Stéillefène, Stoufaaane, Steufeune ou Stfne...